Phoenix, le jeudi 24 mai 2007
Mes chers amis,
Avant tout, merci d'être venus si nombreux à mon premier meeting de campagne. Je tiens à remercier plus particulièrement le maire de cette ville, qui me soutient politiquement dans cette campagne et qui a permis le bon déroulement de cette rencontre mémorable.
Alors, la question est sur toutes vos lèvres : pourquoi Phoenix ? Tel l'oiseau fabuleux doté d'une importante longévite et capable de renaître après s'être consummé par sa propre chaleur, cette splendide cité a connu un essor spectaculaire, alors qu'elle baignait dans un environnement désertique, qui constituait un véritable défi. L'arrivée du chemin de fer à la fin du XIXème siècle la désenclava ainsi que plus tard, le barrage créé par Roosevelt. Alors que l'économie reposait principalement sur la production du coton et d'agrumes, elle s'est totalement diversifiée et se trouve aujourd'hui, grâce à ses industries de hauts technologie, en pointe de l'innovation. Mais Phoenix n'est pas seulement une ville prospère : elle est devenue véritablement multiculturelle puisqu'un tiers de sa population est d'origine hispanique.
Au fond, le développement économique et social de cette splendide cité est lié au respect de valeurs fondamentales. Ces valeurs, nous les connaissons et nous les chérissons tous. Elles remontent à nos Pères Fondateurs, qui ont voulu faire de l'Amérique une terre de liberté, mais aussi une terre où chacun pourrait exprimer ses convictions religieuses, et voir celles-ci respectées par tout gouvernement en place, démocrate comme républicain. Ainsi, contrairement à l'interprétation qu'en ont faite certains juristes au milieu du XXème siècle, Thomas Jefferson n'a jamais réellement défendu la laïcité mais considérait, dans ses écrits, que l'Etat avait le droit - sinon le devoir - de permettre des liens forts entre les services publics et les Eglises. Il me semble à ce titre fondamental de revenir totalement à ce qu'ont prêché tout le long de leur existence nos Pères Fondateurs, à savoir le maintien de la religion au sein de nos services publics, puisque notre Pledge of Allegiance, qui a une valeur sacrée pour nous tous, y fait référence. Comment est-il possible de voir des démocrates tenter de revenir sur ces grands principes constitutionnels alors qu'ils font l'unanimité, même parmi leurs propres troupes ?
Nous ne devons pas seulement nous arrêter à la religion. Il existe d'autres domaines que nous devons prendre en compte, comme par exemple le retour du patriotisme à l'école. Je souhaite que chaque matin, tous les élèves se retrouvent, dans la cour avant de débuter leur apprentissage, pour chanter l'hymne américain. Au même moment se lèverait alors, dans toute sa splendeur, la bannière étoilée. Certains démocrates me reprocheront certainement de vouloir imposer des idées nationalistes alors que ceux-ci, selon eux, seraient encore trop jeunes pour comprendre quoi que ce soit. Mais contrairement à une idée répandue, les enfants respectent eux aussi des valeurs et se montrent parfois plus responsables et adultes que les adultes eux-mêmes. Par ailleurs, nous sommes tous américains. Si nous le sommes, c'est parce que nous avons fait le choix, peut-être il y a quelques années, peut-être il y a des siècles, de s'établir ici, pour les raisons les plus diverses, et nous nous sommes engagés à respecter les lois édictées dans notre Constitution, ses valeurs. Nous nous y sommes d'autant plus engagés que c'est nous-mêmes qui avons fait de ce pays ce qu'il est : un pays multiculturel, dynamique, le plus prospère et le plus avancé du monde. Nous qui aimons passionnément ce pays, nous devons permettre à nos enfants, à tous nos enfants, de comprendre les valeurs de l'Amérique, de les aimer, de les respecter. Le plus tôt nous leur inculquerons ces valeurs, le plus tôt ils les respecteront et se sentiront pleinement intégrés au sein de notre pays, quel que soit leur pays d'origine.
L'Amérique est certainement le seul pays dans l'histoire contemporaine qui ne soit aussi jeune, et qui se soit édifié grâce aux talents venant du monde entier. Nous sommes tous, nous autres américains, des enfants d'immigrés, qui se sont installés dans ce pays au cours du XVIIIème siècle. Au fond, que nous soyons noirs, asiatiques, indiens ou latinos, nous avons tous cherché à donner le meilleur de nous-mêmes, à nous battre pour réussir, mais aussi pour permettre l'essor de ce pays auquels nous appartenons et auquel nous nous sentons réellement liés. La plupart des jeunes qui viennent aujourd'hui de pays différents, et nous avons pu l'observer lors de la guerre en Irak, sont beaucoup plus patriotes que les autres, et sont même prêts à s'engager pour défendre leur pays et ses valeurs. Nous avons longtemps favorisé une politique d'immigration qui nous a permis de devenir aussi riches, aussi prospères, mais aussi d'avoir un niveau de vie sans équivalent par rapport à nos voisins, et même par rapport à l'Europe. Je m'oppose aux politiques de quotas proprement dites et favoriserais, si je suis élu Président, l'immigration venant d'un plus grand nombre de pays qu'à l'heure actuelle, même si cela ne se fera pas sans le respect de certaines règles : les nouveaux arrivants devront maîtriser l'anglais, connaître notre pays et exprimer un désir fort d'appartenance à notre belle nation, qui devra se traduire dans les faits et qui sera d'ailleurs suivie par l'administration. Je m'oppose, en revanche, à toute amnisitie en faveur des illégaux et souhaitent que ceux-ci soient reconduits à la frontière. Il n'est pas normal que des personnes venus illégalement sur notre territoire puisse circuler en toute liberté. L'armée aura par ailleurs l'opportunité de régler ce problème épineux conjointement avec la garde nationale, et se basera près des frontières américaines. Il conviendra de renforcer le mur actuellement en création séparant le Mexique avec les Etats-Unis, et de pousser les autorités mexicaines à agir pour que le moins d'illégaux possibles franchissent nos frontières, en luttant contre les mafias et les traficants organisés.
Ayant eu par le passé une éducation religieuse, qui fut très enrichissante d'un point de vue spirituel, vous ne serez sans doute pas surpris que je défende la vie sous toutes ses formes et que je m'oppose à sa disparition. Je souhaite donc revenir sur une jurisprudence actuellement appliquée par la Cour Suprême et que vous connaissez tous, du nom de Roe versus Wade. Je ne peux accepter l'idée que l'on puisse, dans une nation civilisée comme la notre, légitimer le meurtre d'embryons, qui sont des êtres humains à part entière, mais sans défense. Si je deviens Président des Etats-Unis, je ferais passer un Amendement Constitutionnel intitulé Pro-Life Act et qui mettra un terme à la jurisprudence en vigueur. Mais cette défense de la vie ne doit pas seulement se limiter à la défense des êtres humains. Nous devons protéger beaucoup plus activement notre environnement. Cette cause m'est chère et vient de ma jeunesse, suite au naufrage de ce qu'on appelait alors un bateau poubelle. Je ne peux me résigner à l'idée que des sites exceptionnels, lieux paradisiaques que nous a légué notre Créateur, pourrait disparaître à jamais ou perdre de leur superbe. Nous devons protéger les espèces. Il ne s'agit bien sûr pas de faire voter, comme le défendent les démocrates, des réglementations et des lois inutiles et surtout néfastes au développement économique et à la prospérité de notre pays, mais d'agir de la manière la plus efficace que possible pour que nous puissions rendre un monde semblable, voire meilleur, à nos enfants.
Ces valeurs, que j'ai évoquées longuement et qui paraissent extrémistes pour bien de démocrates, sont celles de l'Amérique, celles que j'affectionne plus que tout au monde. Depuis ma plus tendre enfance je n'ai jamais cessé d'aimer l'Amérique et les valeurs qu'elle incarne, dans les domaines les plus variés. L'Amérique m'a acceuillie, elle m'a donné beaucoup car elle m'a permis de réaliser mes rêves. Jamais je n'aurais réussi sans elle à devenir ce que je suis devenu à présent. Je souhaite maintenant me battre pour qu'elle soit plus forte face au monde, pour qu'elle soit la plus industrialisé, la plus prospère, la plus innovante de tous les pays du monde. Rendre à l'Amérique dans tous les domaines, sa place de leader, pour qu'elle devienne un exemple à suivre dans le monde entier. L'Amérique mérite le meilleur. Cette réussite, cette excellence, nous pouvons la réaliser. Créons l'avenir ensemble. God Bless you and God bless America.
Sujet: Meeting à Phoenix jeudi 24 mai 2007 
Jeu 24 Mai - 16:55
