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 Le danger nucléaire au moyen Orient

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Georges D. Nightmare

Georges D. Nightmare


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MessageSujet: Le danger nucléaire au moyen Orient   Le danger nucléaire au moyen Orient Icon_minitimeJeu 22 Nov - 18:29

Personnellement, je ne partage pas trop l'avis de l'auteur de cet article : Je pense que les Israeliens sont assez raisonnables pour ne pas se servir d'armes nucléaires. Je pense aussi que les Iraniens ne se serviraient pas des leurs inconsidérément s'ils en avaient.
Pour moi, les pays les plus menaçant nucléairement sont le Pakistan et les USA : les premiers car le pouvoir y est instable et les armes pourraient tomber dans de mauvaises mains.
Quand aux USA je sais que ça va en faire bondir quelques uns. Mais après tout, c'est le seul pays qui jusqu'à maintenant à fait usage de ses armes nucléaires, c'est le seul pays qui envisage sérieusement de les utiliser à nouveau (bombes nucléaires tactiques), c'est également le premier gouvernement depuis longtemps qui a renoncé aux traités de non prolifération. Et enfin, c'est un pays dont les dirigeants n'ont aucun scrupule, ni aucune trace d'humanité, et pour tout dire, je pense qu'approchant de la fin de leur règne, ils vont partir en vrille, et tout faire péter. Il me semble que c'est dans leur logique meurtrière.

Opinion : le danger nucléaire au Moyen Orient provient d’Israël tout autant que de l’Iran

22 novembre 2007
L’occident est entré dans une partie de bras de fer avec l’Iran au sujet d’une arme nucléaire aujourd’hui inexistante. Mais lorsque le Times révèle qu’Israël s’entraîne à une attaque de l’Iran à coup de bombes nucléaires tactiques, le silence est assourdissant. George Monbiot nous rappelle cette évidence : la seule puissance nucléaire du Moyen Orient c’est Israël, et le danger le plus pressant n’est peut-être pas là on le croit.


Par George Monbiot, The Guardian, 20 novembre 2007

George Bush et Gordon Brown ont raison : Il ne devrait y avoir aucune arme atomique au Moyen-Orient. Le risque d’un conflit nucléaire y serait plus grand que nulle part ailleurs. Toute nation développant ces armes devrait s’attendre à une réaction très ferme de la communauté internationale. Alors, quand donc imposeront-ils des sanctions à l’Israël ?

Comme eux, je crois que l’Iran tente d’acquérir la bombe. Je crois aussi qu’il devrait en être découragé en par la combinaison de pressions économiques et d’incitations. Je crois que Bush et Brown, qui maintiennent leurs arsenaux nucléaires malgré leurs engagements vis-à-vis du Traité de non prolifération, ne sont pas en mesure de donner des leçons à quiconque.

Mais si, comme M. Bush le croit, la prolifération de telles armes nucléaires « serait une menace dangereuse pour la paix mondiale, » pourquoi aucun d’entre eux ne mentionne-t-il jamais le fait qu’ Israël possède de 60 à 80 ogives nucléaires, selon un rapport récent de l’agence américaine du renseignement militaire ?

Officiellement, le gouvernement israélien maintient une position "d’ambiguïté nucléaire" : ne confirmant ni ne niant la possession d’armes nucléaires. Mais quiconque a examiné le sujet sait qu’il s’agit d’une formulation qui n’a qu’un seul objet : permettre aux Etats-Unis de continuer à ignorer ses propres lois, qui lui interdisent de fournir une assistance a un pays possédant des armes de destruction massive interdites. La fiction de cette ambiguïté est férocement défendue. En 1986, lorsque le technicien du nucléaire Mordechai Vanunu a transmis au Sunday Times des photos de l’usine israélienne de bombes nucléaires, il a été attiré de la Grande-Bretagne vers Rome, drogué et kidnappé par les agents du Mossad, avant d’être jugé en secret en Israël et condamné à 18 ans de prison. Il a purgé 12 ans dans une cellule à l’isolement, avant d’être à nouveau emprisonné durant six mois peu après sa libération.

En décembre 2006, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a laissé entendre par mégarde qu’Israël possédait des armes atomiques, « comme les Etats-Unis, la France et la Russie. » Les membres de l’opposition à son gouvernement, furieux, ont attaqué Olmert pour son « manque de prudence frisant l’irresponsabilité. » Mais l’aide des Etats-Unis continue toujours, sans restriction.

Les fascinants documents déclassifiés l’année dernière par les archives de l’Agence de la Sécurité Nationale américaine prouvent que le gouvernement américain était au courant dès 1968 qu’Israël développait une arme nucléaire. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’une première arme avait déjà été construite à cette époque. Le contraste est aujourd’hui éclatant avec les efforts actuels du gouvernement américain pour empêcher l’Iran de d’obtenir la bombe.

A cette époque, les diplomates américains pressaient la Maison Blanche de réaliser une vente de 50 Phantom F-4 à Tel-Aviv, qui soit conditionnée par un abandon du programme nucléaire israélien. Une note du Bureau des Affaires Moyen-Orientales au Secrétaire d’Etat en octobre 1968 révèle que cette commande aurait fait des USA le « fournisseur principal de l’armée israélienne, » et ceci pour la première fois. En retour les USA devaient exiger des « engagements qui rendraient plus difficile pour Israël la décision d’aller vers le nucléaire. » Une telle pression, selon ce document, était requise de façon urgente. La France venait d’effectuer la première livraison d’une série de missiles à moyenne portée, et Israël s’apprêtait à les équiper d’ogives nucléaires.

Vingt jours plus tard, le 4 novembre 1968, lorsque l’adjoint au ministre de la défense rencontra Yitzhak Rabin, alors ambassadeur à Washington, celui-ci « n’a pas discuté [les] informations sur les capacités nucléaires et les missiles israéliens , » précisent ces documents. Il a tout simplement refusé d’en parler. Quatre jours plus tard, Rabin a annoncé que cette proposition était « absolument inacceptable pour [Israël] . » Le 27 novembre le gouvernement de Lyndon Johnson acceptait des assurances d’Israël affirmant qu’il « ne serait pas la première puissance du Moyen Orient à y introduire des armes nucléaires. »

Comme le montrent les documents de l’époque, les officiels américains savaient que cette promesse n’était pas tenue avant même d’être prononcée. L’enregistrement d’une conversation téléphonique entre Henri Kissinger et un fonctionnaire en juillet 1969 révèle que Richard Nixon était « très défiant concernant l’annulation du contrat des Phantom, » malgré l’évidente non observation par Israël de cet accord. Le contrat a été réalisé, et depuis lors l’administration américaine a circonvenu ses propres services afin de préserver le mensonge d’Israël. En août 1968 des fonctionnaires américains furent envoyés « inspecter » l’usine nucléaire de Dimona. Mais un document du Département d’Etat révèle que « le gouvernement américain n’est pas préparé a soutenir un véritable effort d’inspection dans lequel les membres de l’équipe puissent se sentir autorisés à poser directement des questions importantes et/ou insister pour être autorisés à consulter les archives, journaux d’exploitation, matériels, et autres. L’équipe a été avertie de façon implicite d’éviter les controverses, de se comporter en gentleman et de ne pas mettre en question les projets de leurs hôtes. »

Nixon a refusé de transmettre les minutes des conversations entre le premier ministre Golda Meir et Wally Barbour, l’ambassadeur américain en Israël. Meir et Nixon semblent s’être mis d’accord pour que le programme nucléaire puisse aller de l’avant, à condition qu’il reste secret.

Depuis lors, le gouvernement américain a continué à protéger ce projet. Tous les six mois, les services de renseignement fournissent au Congrès des rapports sur les technologies acquises par les nations étrangères qui sont « utilisables pour la production ou le développement des armes de destruction massive. » Ces rapports étudient les programmes de l’Inde, du Pakistan, de la Corée du Nord, de l’Iran et d’autres pays, mais pas d’Israël. A chaque fois que des états ont tenté de faire pression sur Israël pour qu’il signe le Traité de non Prolifération, les USA et les gouvernements européens ont bloqué ces initiatives. Israël s’est également dispensé de rejoindre les conventions internationales sur les armes chimiques et biologiques.

En refusant de signer ces traités, Israël s’assure de n’avoir jamais à subir d’inspection. Au moment où les inspecteurs de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique arpentent les usines iraniennes, posent des scellés sur ses réservoirs d’uranium et le dénoncent lorsqu’il refuse de coopérer, ils n’ont pas l’autorisation légale d’inspecter les installations israéliennes. Lorsque le gouvernement israélien se plaint, comme il l’a fait la semaine dernière, que les responsables de l’AIEA se « cache la tête dans le sable sur le programme nucléaire iranien » on ne peut que rester bouche bée devant tant d’impudence.

Certes, l’Iran d’Ahmadinejad est un état dangereux et imprévisible, impliqué dans des actes de terrorisme à l’étranger. Le président iranien nie l’Holocauste et s’oppose à l’existence d’israël. Pendant la guerre Iran-Irak, l’Iran a répondu aux bombardements chimiques de Saddam Hussein avec des armes chimiques de sa fabrication. Mais Israël sous la direction d’Olmert est également un état imprévisible et dangereux, lui aussi impliqué dans des actes de terrorisme à l’étranger. Voilà deux mois de cela il bombardait un site en Syrie -dont la destination fait l’objet d’intenses polémiques. L’année dernière il a lancé une guerre d’agression contre le Liban. Il continue d’occuper le territoire palestinien. En février 2001, selon la BBC, il a utilisé des armes chimiques à Gaza, où 180 personnes ont été admises à l’hôpital, atteintes de convulsions sévères. Les armes nucléaires aux mains d’Israël sont sûrement aussi dangereuses que des armes nucléaires en Iran.

Quand donc nos gouvernements cesseront-ils d’être silencieux ? Quand donc reconnaîtront-ils qu’existe déjà une puissance nucléaire au Moyen Orient, et qu’elle représente une menace existentielle pour ses voisins ? Quand admettront-ils que l’Iran ne lance pas la course aux armements, mais la rejoint ? Quand demanderont-ils que les règles qu’ils imposent à l’Iran doivent aussi s’appliquer à Israel ?


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Publication originale The Guardian, traduction Contre Info
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