New York risque de perdre plus de 20 000 emplois dans le secteur financier au cours des deux prochaines années, les profits des grandes maisons de Wall Street étant attendus en baisse sous l'effet de la crise immobilière et financière, selon une étude publié lundi par le bureau du budget de la ville.
Les résultats étaient de 20,9 milliards en 2006.
La crise immobilière des subprimes a contraint les banques de Wall Street à procéder à d'énormes dépréciations de leurs résultats. Le montant en est pour l'instant supérieur à 150 milliards de dollars.
Le rapport estime qu'il y aura tout de même une légère remontée des résultats en 2008 - les profits atteindraient 6,6 milliards de dollars cette année - et 12,2 milliards en 2009.
Les suppressions de postes auront surtout lieu cette année, indique le rapport : 12 600 sont prévues en 2008 et 7 600 en 2009. Les salaires versés par les banques et les sociétés de Bourse représentent près de 35% du total des rémunérations versés à New York.
La fonte des effectifs à Wall Street pourrait avoir un effet boule de neige dans la mesure où chaque emploi créé dans le secteur financier en inclut deux autres dans d'autres secteurs, y compris dans les loisirs.
"La situation économique est particulièrement précaire. Si les problèmes qui touchent Wall Street et l'immobilier résidentiel empirent, la récession va s'accentuer et la pression fiscale sur la ville va rapidement augementer", a déclaré Ronnie Lowenstein, directeur de l'Independent Budget Office.
Le rapport, souligne Lowenstein, table sur une récession "relativement courte et pas trop forte".
Wall Street et ses banques étant très importantes pour le budget de la ville, la crise aura des répercussions sur les recettes fiscales.
Elles pourraient reculer de 2,6% cette année pour retomber à 36,5 milliards de dollars. Pour 2009, l'étude table sur une nouvelle diminution de 2,9%, les recettes refluant à 35,4 milliards de dollars.
La dernière baisse des recettes fiscales de la ville de New York remonte à 2002. Le ralentissement économique de l'époque avait été accentué par les attentats du 11 septembre.
Source : Reuters/Yahoo Actualités