Par Ivan Rioufol
Quand Nicolas Sarkozy avait comparé, en octobre 2007, les magistrats de la Cour de cassation à "des petits pois", qui "se ressemblaient tous", les juges avaient encaissé la vacherie. Mais l'Armée à le sens de l'honneur que n'a plus la justice. En démissionnant, mardi, de ses fonctions de chef d'état-major de l'armée de terre, le général Bruno Cuche a répondu à une humiliation infligée par le chef de l'Etat. "Vous êtes des amateurs ! Vous n'êtes pas des professionnels !", avait déclaré la veille, à Carcassonne, Nicolas Sarkozy, en pointant du doigt le général et en refusant de saluer les gradés, à propos de la bavure d'un militaire ayant tiré à balles réelles sur le public (17 blessés) lors d'une simulation de fusillade.
Cette inexcusable faute d'un serget, rendu possible par d'évidents manques de vigilance, méritait la colére du chef des Armées qu'est le chef de l'Etat. Elle ne méritait pas pas ce mépris pour une profession dévouée à la défense de la nation et toujours habitée par des valeurs de courage et de dévouement qui n'existent plus guère ailleurs. "Le président de la République a parlé de l'incident et n'a jamais visé l'institution", a expliqué Hervé Morin, ministre de la Défense, ce mercredi matin sur Europe 1, en tentatn d'apaiser le malaise. "Le 3e RPIMa de Carcassonne est un régiment formidable, c'est un des grands régiments de l'armée française". Dans ce cas, il ne fallait pas accepter la démission du général Cuche. L'Armée est-elle entrée en dissidence ?
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