Alstom, de la banqueroute au redressement

Que ne m'avait-on pas dit ! Ces bonnes âmes qui me conseillaient de ne pas investir un kopek dans une entreprise qui était prête à déposer le bilan. Typique du français moyen de refuser de prendre des risques et donc de se lancer dans une opération sans que celle-ci ne lui apporte nécessairement des résultats garantis et acquis.

Pourtant... Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, décida de s'investir à cent pour cent dans le redressement de cette entreprise, mais cela devait être donnant-donnant : l'Etat s'engagerait à débloquer des fonds, en échange l'entreprise devait assurer son redressement. Je vais donc voir mon banquier qui aurait sans doute préféré que je prenne des Sicav ou des machins qui ne rapportent que 5 % par an et qui sont peu intéressants ( il ne l'a pas caché d'ailleurs ! ) et j'en ai acheté un sacré paquet. Ca ne valait pas grand chose.

L'entreprise a finit par se redresser, elle a redémarrée et elle est aujourd'hui dans une situation beaucoup plus saine que ce qu'elle fut en 2005. Elle est même courtisée par des géants comme Bouygues. Le cours de la Bourse est monté jusqu'à 119 euros. Inutile de dire que je me suis fait un sacré pactole. Mais le plus important n'est pas là. La prise de risques, si elle est salutaire, permet le progrès de chacun d'entre nous. Il faut avoir suffisamment confiance en soi pour oser se lancer, c'est vrai.