Sept ans après leur premier pas, les dirigeants des deux pays se retrouveront fin août pour un sommet historique. Les liens entre les deux Corées se réchauffent. Sept ans après le sommet qui initia leur rapprochement, les deux entités du Nord et du Sud se retrouveront au plus haut niveau du 28 au 30 août à Pyongyang, pour promouvoir la paix dans la péninsule divisée depuis six décennies.
« Le sommet constituera un grand pas en avant pour la paix et les échanges entre les deux pays », s'est félicité l'ex-président sud-coréen Kim Dae-Jung (1997-2003) qui fut l'artisan de la politique dite « du rayon de soleil » envers la Corée du Nord stalinienne, inspirée de l'Ostpolitik allemande de Willy Brandt. C'est lui qui signa la déclaration conjointe du 15 juin 2000 avec son homologue Kim Jong-il marquant le réchauffement des liens entre les deux entités de la péninsule.
L'annonce du sommet survient alors que la Corée du Nord semble progresser sur la voie de sa dénucléarisation dans le cadre d'un accord international signé le 13 février à Pékin. Le régime communiste, qui a procédé à la fermeture mi-juillet de son principal site nucléaire, doit à présent déclarer l'ensemble de ses programmes et les désactiver. Il recevra en échange une importante aide énergétique et la perspective d'une normalisation des relations diplomatiques avec Washington.
En guerre depuis 50 ans
Le sommet d'août offrira aux dirigeants l'occasion « de poser les jalons d'une ère de paix sur la péninsule coréenne », a estimé Baek Jong-Chun, le conseiller du président Roh pour la sécurité. Lors d'une conférence de presse, le patron du renseignement sud-coréen (NIS), Kim Man-Bok, a précisé s'être secrètement rendu à deux reprises au Nord début août pour mettre en place la rencontre entre les deux pays toujours théoriquement en guerre faute de traité de paix à l'issue de la guerre de Corée (1950-53).
De son côté, l'agence officielle nord-coréenne KCNA a confirmé la tenue du sommet en affirmant qu'il marquera « une nouvelle ère de paix ». Les Etats-Unis ont quant à eux souhaité qu'il soit l'occasion de promouvoir la paix et la sécurité dans la péninsule et fasse également avancer le processus de désarmement nucléaire du Nord.
Partisan d’une ligne dure envers Pyongyang, le Japon a espéré par la voix du secrétaire général du gouvernement, Yasuhisa Shiozaki, que « ce dialogue entre le Nord et le Sud se poursuive et progresse en vue d'alléger les tensions dans la péninsule coréenne ».
source : http://lefigaro.fr