Des membres du Congrès américain mordent à l’hameçon de Roha

Certains démocrates font des erreurs terribles quand ils se trouvent confrontés à la réalité d’un système financier qui a perdu toute existence. Le nombre de maisons confisquées grimpe, les ponts s’effondrent, et des institutions bancaires supposées trop grandes pour être vulnérables se retrouvent en grande difficulté. Devant de telles réalités, des élus honnêtes et bien intentionnés comme Barney Frank et Keith Ellison ont déposé un projet de loi (House Resolution 3401) pour la création d’une banque d’infrastructures, mais le projet s’élabore malheureusement à partir de ce qui est jugé « réaliste ».

Ces élus font une erreur tragique quand ils disent « soyons réalistes », car c’est un réalisme qui va les achever. En vérité, ils sont morts de trouille de voir leurs noms associés aux politiques rooseveltiennes défendues par Lyndon LaRouche - les seules qui sont d’ailleurs vraiment efficaces - et ils finissent par se retrouver dans le camp d’un anti-Roosevelt primaire : l’ancien ambassadeur américain à Paris et financier de Lazard Frères, Felix Rohatyn. Reprenant l’argumentation de ce dernier, leur projet de loi affirme que « les mécanismes de financement des infrastructures aux Etats-Unis » ne sont « pas adéquats » pour faire face aux besoins du pays, et ils affichent « une préférence pour des projets faisant appel à des apports privés, y compris par des partenariats public privé (PPP)... »

La cruelle réalité fait qu’aucun argent privé n’est disponible pour les soi-disant programmes d’infrastructure à la Rohatyn dans les conditions de l’effondrement financier en cours. Seul l’approche défendue par LaRouche de crédit productif public et de budget d’équipement permettrait de dégager les liquidités nécessaires à la reconstruction des infrastructures du pays.

En mars 2006, lorsqu’on demanda à Rohatyn s’il était favorable ou non à la méthode rooseveltienne de création de crédits publics à grande échelle pour les investissements en infrastructure et le concept de budget d’équipement de LaRouche, il disait sans hésitation « Non ! Il y a bien d’autres mécanismes de financement depuis l’époque du New Deal... »

source : http://solidariteetprogres.org

Le problème c'est qu'actuellement qui voudra payer des infrastructures ?
Les privés préfèrent investire dans des prisons supermax beaucoup plus rentables qu'un pont, route ou autres...
Surtout avec le gel des banques à cause du subprime, je vois pas qui voudrait se lancer dans des projets de tel niveau de cout...