France-All Blacks (Ce soir sur TF1)

50 000$ 02/22/2008

Ce soir, à Cardiff, les Bleus défient la Nouvelle-Zélande, grande favorite, en quart de finale de la Coupe du monde. Avec l'obligation d'un impossible exploit pour continuer à avancer.

EST-CE la belle assurance des Bleus qui finit par troubler nos certitudes ? Ou est-ce le parfum, toujours enivrant, de la demi-finale de 1999 ? À moins que ce ne soit la décontraction un tantinet exagérée affichée par les All Blacks. C'est un peu de tout cela, certainement, qui nous incite à croire à l'impossible. Et si le XV de France, ce soir à Cardiff, créait la sensation, réussissait l'exploit insensé de battre l'invincible Nouvelle-Zélande ?

Dans un premier temps, on se dit que non, vraiment, ce n'est pas envisageable. Comment le XV de France, à la peine il y a un mois contre l'Argentine, pourrait venir à bout de l'impeccable machine à gagner entraînée par Graham Henry ? Comment ces Bleus pâles, incapables de franchir balle en main la défense irlandaise, pourraient-ils lézarder la solide muraille noire ?

Il y a quatre ans, les Kiwis, battus en demi-finale par l'Australie, le voisin honni, sont rentrés chez eux sous les quolibets, les insultes. On ne transige pas avec l'honneur du sport national au pays du Long-Nuage-Blanc... Depuis cette humiliation, les hommes à la fougère argentée préparent leur revanche, fourbissent leurs armes. Ce titre, attendu depuis vingt ans, depuis le sacre inaugural de 1987, ne peut, ne doit plus leur échapper. Méthodiquement, grâce à leur jeu basé sur la puissance, la vitesse, la contre-attaque fulgurante, ils étrillent leurs adversaires. La Vieille Europe ne rivalise plus. Sporadiquement, l'Australie et l'Afrique du Sud réussissent à les faire trébucher. À les énerver un peu plus.

Les All Blacks s'appuient sur des joueurs de classe mondiale. Richie McCaw, le capitaine, qui n'a pas son pareil pour gratter les ballons. Carl Hayman, le monstrueux pilier barbu. Dan Carter, l'élégant meneur de jeu. Joe Rokocoko et Sitiveni Sivivatu, les ailiers qui affolent les compteurs (43 essais en 47 sélections pour le premier, 21 en 20 sélections pour le second...).

La Nouvelle-Zélande, c'est très costaud devant et très rapide derrière. Avec un soutien permanent pour lier le tout, un mouvement perpétuel pour étourdir l'adversaire. Un chiffre, un seul, parmi tous ceux qui illustrent la domination des hommes en noir. Lors du premier tour de cette Coupe du monde, ils ont inscrit 46 essais. Soit un toutes les sept minutes !

Le XV de France est à des années-lumière de cette maîtrise. Depuis le début de la compétition, les avants ne parviennent pas à s'imposer dans le combat au sol, ce qui complique sérieusement la tâche des demis. Les trois-quarts, eux, pataugent, manquent de cohésion et de vista. Et les changements permanents imposés par les sélectionneurs empêchent tout progrès notable. Le constat est identique face à l'adversaire de ce soir. Cela fait maintenant sept longues années que les hommes de Bernard Laporte ne l'ont pas battu. Un calvaire émaillé d'un match nul et de neuf défaites, dont de terribles déroutes comme ce 47-3 mortifiant infligé en novembre dernier à Lyon. La raison commande donc, sagement, de faire le deuil de nos illusions.

Un plan B pour faire basculer le match

Mais le rugby n'est pas un sport raisonnable. Le combat n'est jamais perdu d'avance. Le talent est toujours à l'affût. La réputation d'imprévisibilité des joueurs français n'est plus à faire. Leur goût pour la rédemption non plus. Impossible de se défaire du souvenir entêtant de 1999. Trop de similitudes entre cette demi-finale remportée 43 à 31 et ce quart. Comme aujourd'hui, les Bleus avaient été étrillés par les Blacks quelques mois avant la Coupe du monde (54 à 7 à Wellington). Comme aujourd'hui, les Bleus avaient connu un premier tour chaotique. Comme aujourd'hui, le choc se tenait sur terrain neutre, Cardiff (merci président Lapasset...) succédant à Twickenham.

Alors on cherche, on fouille, pour dénicher des raisons d'y croire. On se dit que les Néo-Zélandais ont connu un premier tour trop facile. Que, jamais confrontés à la moindre difficulté, ils vont tomber de haut face à l'agressivité retrouvée des Français. On remarque que Daniel Carter n'affiche plus la même régularité au pied, que les petites blessures pourrissent sa compétition.

On est interpellé par la composition du XV de France, ces paris osés (le jeune Beauxis à l'ouverture, le centre Traille à l'arrière). On écoute Serge Betsen nous assurer que les Bleus ont tout prévu. Un plan A (du pied à outrance pour occuper le terrain) et, même, un plan B (un banc pour faire basculer le match dans la dernière demi-heure). On oublie que tout cela n'est que de l'improvisation de dernière minute, à peine étayée par deux (!) entraînements en cinq jours. Et on finit, au mépris de toute logique, par se dire que c'est possible.

À Cardiff, France - Nouvelle-Zélande, ce soir à 21 heures (en direct sur TF1). XV de France : 15. Traille, 14. Clerc, 13. Marty, 12. Jauzion, 11. Heymans, 10. Beauxis, 9. Elissalde, 8. Bonnaire, 7. Dusautoir, 6. Betsen, 5. Thion, 4. Pelous, 3. De Villiers, 2. Ibanez (cap), 1. Milloud. Remplaçants : 16. Szarzewski, 17. Poux, 18. Chabal, 19. Harinordoquy, 20. Michalak, 21. Dominici, 22. Poitrenaud.Nouvelle-Zélande : 15. McDonald, 14. Rokocoko, 13. Muliaina, 12. McAlister, 11. Sivivatu, 10. Carter, 9. Kelleher, 8. So'oialo 7. McCaw (cap), 6. Collins, 5. Williams, 4. Robinson, 3. Hayman, 2. Oliver, 1. Woodcock. Remplaçants : 16. Mealamu, 17. Tialata, 18. Jack, 19. Masoe, 20. Leonard, 21. Evans, 22. Toeava.

Je paris pour une victoire de la France, il ne faut pas oublier 1999. Au fait l'Angleterre vient de se qualifier ! il y'aura peut être un France Angleterre en demi.

50 000$ 02/22/2008

J'espère de tt coeur que la France va l'emporter ce soir !
Je fêterais ça dignement avec des amis ce soir ! .. on croise les doigts. Mais les All-Blacks sont très bon depuis le début !
... tout peut arriver ce soir !

Et remake de 1999 victoire de la france!

50 000$ 02/22/2008

AH LA LA !! Une soirée de fou, mes amis !

Vive la France ! Allez les bleus .. on va gagner !

Moi j'ai fêté ça au casino...