Modèle de démocratie, selon la presse officielle, farce électorale pour les dissidents : les élestions municipales qui ont eu lieu dimanche 21 octobre à Cuba sont la première étape d'un long processus qui pourrait aboutir au remplacement du président Fidel Castro, éloigné du pouvoir depuis juillet 2006 par la maladie.
Les autorités se sont félicitées du taux élevé de participation. Selon Granma, le quotidien officiel du Parti communiste cubain (PCC), la consultation a constitué "une nouvelle démontration de la maturité et de la culture politique du peuple". Près de 95,44 % des 8,3 millions de Cubains agés de plus de 16 ans se sont rendus aux urnes pour élire les 15236 délégués des assemblées municipales.
Ces dernières semaines, 37328 candidats avaient été choisis par des votes à main levée lors de réunions de quartiers, organisées sous la surveillance des Comités de défense de la révolution (CDR) qui quadrillent le pays. Le contrôle des CDR et la peur de représailles ont exclu les candidatures d'opposants lors de ces élections considérées par le défenseur des droits de l'homme, Elizardo Sanchez, comme un moyen de "reproduire et de tenter de légitimer le modèle totalitaire".
Fidel Castro a voté dans lieu de convalescence tenu secret. Dans un article publié samedi, il a vanté le sytème électoral cubain, "antithèse des élections aux Etats-Unis (...) où l'important est d'être riche ou de compter sur des fonds importants". Une consultation aura lieu au printemps 2008 pour élire les députés à l'Assemblée nationale qui choisiront les membres du Conseil d'Etat dont le président est le chef de l'Etat.
Source : L'Express.fr