L’éminence grise de Bush tire sa révérence

Karl Rove annonce qu’il quittera ses fonctions à la fin du mois.
Après 14 ans au service exclusif du président américain George W. Bush, son plus fidèle – et influent – conseiller tire sa révérence. Dans une interview accordée au Wall Street Journal, Karl Rove annonce qu’il quittera ses fonctions le 31 août.

Une démission qui se fait sans fracas, puisque Karl Rove, le « spin doctor » qui a œuvré pour l’ascension de George Bush depuis le poste de gouverneur du Texas jusqu’à la Maison-Blanche, ne renie rien. Il défend même point par point ce bilan, de l’Irak aux assurances médicales. « Je pense juste que le moment est venu », dit-il. Selon le Wall Street Journal, Rove réfléchissait depuis longtemps à son départ, mais n’a pas voulu abandonner le pouvoir après la défaite électorale des Républicains au Congrès.

Ce départ est "une grosse perte", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué, confirmant ainsi son départ. "C'est un grand collègue, un bon ami. Il nous manquera beaucoup. Mais nous savons qu'il ne serait pas parti s'il ne savait pas que c'était le bon moment pour lui pour accorder plus de temps à sa famille. Il continuera à être l'un des meilleurs amis du président", a encore souligné Dana Perino, le secrétaire général adjoint de la Maison Blanche.

Karl Rove était l'un des derniers "faucons" historiques de l'entourage de Bush. Depuis la défaite électorale, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, ou Richard Perle ont quitté l'administration républicaine, après plusieurs scandales. Une enquête a révélé que Rove était l'un des auteurs de la fuite, mais il n'a pas été poursuivi par la justice.

Rove, de son côté, est l'un des protagonistes de l'affaire Plame, du nom de cette agent de la CIA dont la couverture avait été "brûlé" en représaille de déclarations de son mari.

Mais Karl Rove ne part pas sans faire quelques prophéties. Il assure notamment que les Démocrates choisiront Hillary Clinton pour la course à la Maison-Blanche de 2008, mais estime que malgré l’envie de changement des Américains, les Républicains ont de « très bonnes chances » de l’emporter. Karl Rove préfère cependant garder pour lui sa préférence à propos des prétendants Républicains. Terminée, pour lui, la politique ? S’il assure vouloir se reconvertir, pourquoi pas dans l’enseignement, la bête noire des Démocrates précise tout de même qu’il offrira ses conseils, si on les lui demande.

source : http://lefigaro.fr

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