L’atlas du terrorismeJe vous recommande vivement l’acquisition et la lecture du Hors-série du Courrier International de mars-avril-mai 2008 intitulé : L’atlas du terrorisme.
Dans le sommaire (qui est en ligne), vous decouvirez que cette publication couvre le terrorisme dans sa perspective historique (depuis les anarchistes du XIXe siècle) et dans sa diversité géographique et idéologique (religions, anarchisme, politique).
Le terrorisme islamique fait en gros les deux tiers de la publication, avec outre les très classiques Afghanistan, Iraq et Palestine, des articles sur des régions moins connues victimes de l’islamisme (Maldives, Ouzbekistan).
Comme toujours, le Courrier International reprend des articles de la presse internationale et les traduit.
Pour vous mettre en bouche, quelques mots sur l’article de la page 96, intitulé ‘Cette Haine des Mécréants’, par Hassan Butt, un djihadiste qui a renoncé à la violence. Ancien membre du groupe radical Al-Mouhajirun, fondé par Omar Bakri Mohammed, il a longtemps défendu les attentats kamikazes dans les médias. L’article original, daté du 1er juillet 2007 est toujours en ligne dans son intégralité en anglais sur le site de l’Observer (ici).
Les principaux messages de ce djihadiste repenti sont :
« Lorsque j’appartenais encore au réseau du djihad britannique (BJN), un ensemble de groupes terroristes semi-autonomes liés par une même idéologie, je me souviens que chaque fois qu’une personne proclamait à la télé que la seule cause des attentats du 11 septembre et du 7 juillet de Londres était la politique des gouvernements occidentaux, nous éclations tous de rire et de joie.
En blâmant la politique de leur gouvernement , ceux qui parlaient des “bombes de Blair” pour évoquer les attentats, faisaient notre propagande à notre place. Plus important, ils nous aidaient à repousser tout examen critique du veritable moteur de notre violence: la théologie islamique. »
« La principale raison pour laquelle les radicaux ont pu élargir leur base de recrutement tient au fait que la plupart des institutions musulmanes de Grande-Breagne ne veulent tout bonnement pas parler de théologie. Elles refusent d’aborder le sujet ardu et souvent complexe de la violence au sein de l’islam(…) Elles se concentrent sur le vécu personnel de leur foi tout en priant pour que ce débat disparaisse de lui-même. Ce qui a laissé le champ des idées aux radicaux. (..) Par ce refus (..), les tensions entre la théologie musulmane et le monde moderne ne cessent de croire. »
http://www.bivouac-id.com/2008/04/20/l%e2%80%99atlas-du-terrorisme/