Obama hésite à crier victoire

Le sénateur de l'Illinois compte atteindre la majorité des délégués attribués à l'issue des primaires de mardi dans le Kentucky et l'Oregon.


Barack Obama a décidé de célébrer mardi soir le résultat des primaires dans le Kentucky et l'Oregon en tenant un grand rassemblement dans… l'Iowa. Son retour dans cet État du Midwest, qui avait propulsé sa candidature en lui donnant la victoire lors des premiers caucus, le 3 janvier, représente «une façon formidable de boucler la boucle», a-t-il déclaré dimanche.
La formule a déclenché les spéculations sur l'intention du sénateur de l'Illinois de se déclarer vainqueur sans attendre les trois derniers scrutins, le 1er juin à Porto Rico, puis le 3 juin dans le Montana et le Dakota du Sud. Après l'écrasant succès d'Hillary Clinton en Virginie-Occidentale la semaine dernière, Obama avait défini le rendez-vous d'aujourd'hui comme «un jour important : si à ce moment-là, nous avons la majorité des délégués attribués, ce qui est possible, je pense que nous aurons de sérieux arguments pour revendiquer la victoire».

Obama à 17 voix du seuil



Depuis, il a fait quelque peu machine arrière. Il devrait seulement revendiquer avoir atteint la majorité des délégués attribués par le vote populaire (1 627), avec l'espoir de convaincre les superdélégués encore indécis (cadres et élus du parti). À l'aube des primaires de lundi, Obama n'était plus qu'à 17 voix du seuil visé, avec 1 610 délégués attribués. En y ajoutant les superdélégués s'étant déjà prononcés, il comptait 189 voix d'avance sur Clinton (1 907 contre 1 718).
Dans le Kentucky, où 51 délégués sont en jeu, les sondages prédisent une nouvelle victoire sans appel de la sénatrice de New York, créditée de 35 à 40 points d'avance. Dans l'Oregon (52 délégués), Obama dispose d'un avantage moins net (entre 5 % et 14 %). Le sénateur y a tenu dimanche le plus grand rassemblement électoral de toute sa campagne, avec quelque 70 000 personnes à Portland. Pendant ce temps, Clinton a poursuivi son marathon dans le Kentucky. D'après les spécialistes, cette nouvelle étape dans le long calendrier des primaires ne changera pas la donne. «Je me moque de ce que disent les experts, a prévenu la candidate. Je laisse la parole aux électeurs et je ne me retire pas.»
Devant cette résistance, Barack Obama, qui a reçu, lundi, le soutient de Warren Buffet, l'homme le plus riche du monde, ne souhaite pas apparaître «présomptueux ou antagoniste», de crainte de froisser les supporteurs de Clinton. Le rendez-vous d'aujourd'hui ne sera donc qu'une «mesure importante», à l'issue de laquelle il entend «laisser le jeu se poursuivre. Je ne serai pas investi tant que je n'aurai pas une combinaison suffisante des délégués et des superdélégués», admet le candidat.
Cette modestie procéderait autant de sa «confiance suprême» dans la victoire promise que du souci de réunir le parti une fois la course finie. Les financiers des deux candidats ont déjà commencé à discuter de leur fusion prochaine pour battre John McCain en novembre.

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Ce qui est assez surprenant dans tout ça est le soutien de Warren Buffet dont j'ai un paquet de livre concernant sa vision économique.
Cet individu participe a pas mal de sommet mondiaux économico politique.

Si il décide de soutenir Obama c'est qu'il y voit une opportunité.