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 Petraeus plaide pour une réduction des forces en Irak

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Tom Miller
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MessageSujet: Petraeus plaide pour une réduction des forces en Irak   Petraeus plaide pour une réduction des forces en Irak Icon_minitimeMar 11 Sep - 14:06

Petraeus plaide pour une réduction des forces en Irak 20070912


Face à un Parlement méfiant, le commandant en chef américain a demandé un délai avant toute décision sur de plus amples retraits.
COMME le général William Westmoreland et l'ambassadeur Ells- worth Bunker l'avaient fait pour le Vietnam il y a quarante ans, le général David Petraeus et l'ambassadeur Ryan Crocker sont montés au front hier sur la colline du Capitole pour défendre la politique américaine en Irak. Ils y ont été reçus fraîchement par les représentants de la majorité démocrate et par quelques protestataires vivement reconduits à la porte.


« Innombrables défis »


Leurs dépositions, énoncées avec une conviction maîtrisée, avaient été calibrées pour donner une image positive de la situation sans pécher par manque de crédibilité. Le succès de la manoeuvre sera mesuré à la capacité qu'en tirera George W. Bush d'imposer sa stratégie au Congrès.


Soutenu par les représentants républicains, qui ont dénoncé la page de publicité publiée hier par le collectif antiguerre Moveon.org dans le New York Times Général Petraeus ou général traître au pays ? », disait le slogan, jouant sur la prononciation de son nom), le commandant en chef américain en Irak a protesté de son indépendance par rapport à la Maison-Blanche (« J'ai rédigé seul mon témoignage ») et de l'honnêteté des statistiques qui ont émaillé son exposé. Sa conclusion, quoique nuancée, se veut résolument positive : « Les objectifs militaires du déploiement de renforts sont dans une large mesure atteints », a-t-il dit, force diagrammes à l'appui. « La situation sécuritaire s'améliore », même si « d'innombrables défis sont devant nous ». Le nombre de victimes civiles aurait baissé de 45 % depuis décembre. La province d'Anbar, où les sunnites se sont alliés aux Américains contre al-Qaida, a beau « être unique et ne pouvoir être répliquée partout », son exemple « inspire d'autres tribus. ».


Le général en tire des recommandations censées apaiser la majorité démocrate au Congrès, sans mettre en péril les objectifs poursuivis par le président. « Les États-Unis seront en mesure de réduire leurs forces en Irak dans les mois à venir », a-t-il annoncé hier. Dès la fin du mois, une unité de marines devrait amorcer ce mouvement de retrait graduel. À la mi-décembre, une brigade (environ 4 000 hommes) partirait sans être remplacée, suivie à intervalles réguliers par le reste des renforts, jusqu'à retrouver le niveau antérieur de 130 000 hommes à la mi-juillet. Au-delà, le général Petraeus demande un délai jusqu'en mars prochain avant toute décision : « La réduction des forces se poursuivra au-delà de juillet,fait-il miroiter. Toutefois, il serait prématuré de faire des recommandations à ce stade. Il peut être trompeur et dangereux de se projeter trop loin dans l'avenir. »


« Une révolution »


Si Petraeus est soupçonné par le démocrate Tom Lantosd'être « envoyé pour rendre sa crédibilité à une politique discréditée », la tâche est encore plus ardue pour son collègue diplomate.


Ryan Crocker, l'ambassadeur américain à Bagdad depuis mars dernier, se garde de « minimiser l'énormité des défis », mais il fixe un horizon auquel les élus ne devraient pas renoncer trop vite. « Je ne peux pas garantir le succès, dit-il, mais un Irak stable, démocratique et en paix avec ses voisins n'est pas hors de portée. »


Évidemment, le chemin est escarpé, dans un pays qui « traverse une révolution, pas un simple changement de régime ».


Lui aussi trouve une consolation dans les succès observés à Anbar, quitte à nourrir des doutes sur l'engagement de Washington en faveur de l'unité du pays : « Un centre tout-puissant à Bagdad n'est plus considéré comme la panacée aux problèmes de l'Irak », se félicite l'ambassadeur Crocker.


Son meilleur argument, c'est le choix qui reste aux États-Unis : « Notre voie actuelle est difficile. Les alternatives sont bien pires. »

source : http://lefigaro.fr
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