Je parie McCain

Je parie McCain

Les commentateurs français aiment prendre leur désir pour des réalités. Pour la plupart, ils annonçaient pour ce mercredi matin une victoire du Démocrate Barack Obama, soutenu par le clan Kennedy, à l’issue des primaires américaines. En réalité, Hillary Clinton a très bien résisté à son rival, en emportant notamment les états de Californie et de New-York, les plus peuplés. Elle pourrait bien être celle qui affrontera le candidat Républicain en novembre prochain.

Mais ces mêmes commentateurs, qui assuraient il y a peu d’une évidente victoire finale des Démocrates après l’épisode George W. Bush, commencent à se demander si le Républicain John McCain ne pourrait être en définitive le prochain président. Pour ma part, j’ai toujours pensé que la révolution conservatrice américaine, qui a débuté avec Ronald Reagan, n’avait pas fini sa course. Depuis quelques semaines, je parie pour McCain président. Ses très honorables résultats de ce matin me font penser que je n’ai peut être pas tort.

Evidemment, pour la France anti-Bush, cette issue reste inconcevable, sauf à démontrer que McCain n’est pas un véritable Républicain. Il est exact que sur certains sujets (sa dénonciation de la torture, sa critique des baisses d’impôts aux plus riches, son désir de légaliser les clandestins), il a su fâcher les plus conservateurs. Mais c’est lui qui a dit lundi, répondant au pilier de la droite chrétienne, Rick Santorum : "Je suis bien plus conservateur que lui".

John McCain n’est sans doute pas un véritable néoconservateur, bien qu’il ait été soutenu il y a quelques années par Bill Kristol, un des inspirateurs du néoconservatisme. Son attrait pour le centrisme lui fait brouiller les pistes. Mais il est bien dans la filiation de Ronald Reagan, et ses vues en politique étrangère - le label du néoconservatisme - sont identiques à celles de G.W.Bush. S’il a critiqué le déroulement de la guerre en Irak, il en a approuvé la décision. Il a déclaré que les Etats-Unis étaient prêts à rester là-bas "cent ans s’il le faut".

D’ailleurs, un possible ticket avec le conservateur chrétien Mike Huckabee (qui, lui aussi, s’est très bien sorti du "Super-mardi") semble désormais envisageable. La devise de ce pasteur baptiste est "Famille, foi, liberté". Pour nombre de commentateurs français, ce scénario relève évidemment du cauchemar. D’autant qu’ils voient aussi revenir, en Italie cette fois, leur autre bête noire qu’ils pensaient enterrée: Silvio Berlusconi.

Ivan Rioufol pour blog.lefigaro.fr/rioufol/ le 06 février 2008

On peut dire aussi qu'Obama a très bien résisté, vu qu'il était donné perdant quasiment partout il y a 10 jours encore

De plus Obama a remporté plus d'Etats et de délégués qu'Hillary lors de ce ST

Alors prétendre qu'Obama soit le grand battu du jour ... Là oui, on peut appeler ça prendre ses désirs pour des réalités !

Il ne desire pas specialement que Clinton gagne l'investiture, il le pense comme d'autres. Moi personnelement je ne m'avance pas

Ne comparons pas McCain et Berlusconi.Ideologiquement, je suis bien sur opposé aux deux mais le premier est un homme estimable et respectable tandis que le second est un guignol corrompu.

Ce n'est peut-être pas l'avis des électeurs italiens. C'est bien finalement le seul qui compte.

Josh McGarry a écrit:

Ne comparons pas McCain et Berlusconi.Ideologiquement, je suis bien sur opposé aux deux mais le premier est un homme estimable et respectable tandis que le second est un guignol corrompu.

Je suis d'accord avec toi Josh... Mais je pense que l’Italie a besoin de stabilité et le retour de Berlusconi au gouvernement est l’unique garantie de stabilité pour les prochaines années.

Il est toujours mieux que Prodi.. je le hais celui-là !.. ^^

La seule chose à retenir dans cet imbroglio italien, digne de la comedia dell'arte, c'est qu'il vaut mieux éviter le système parlementaire combiné au scrutin proportionnel. Le scrutin majoritaire a tout de même l'immense avantage de générer des majorités stables et d'éviter les chutes périodiques de gouvernements. L'Italie étant un contre-exemple parfait, rappelant la France de la IVe République.

Général Warren A. WALKEN a écrit:

La seule chose à retenir dans cet imbroglio italien, digne de la comedia dell'arte, c'est qu'il vaut mieux éviter le système parlementaire combiné au scrutin proportionnel. Le scrutin majoritaire a tout de même l'immense avantage de générer des majorités stables et d'éviter les chutes périodiques de gouvernements. L'Italie étant un contre-exemple parfait, rappelant la France de la IVe République.

Ben en l'occurence c'est pas tout à fait ça, car la loi électorale de 2005 (2006 peut-être) prévoit que le parti ou la coalition majoritaire à la Chambre des Députés ait une majorité conséquente, quelle que soit la différence en voix avec l'opposition.
Et au Sénat, la gauche a eu la majorité des sièges avec une minorité en voix. Au scrutin majoritaire il y a fort a parier qu'on se serait retrouver avec deux chambres aux majorités opposées, ce qui aurait été pire.

Le problème italien c'est plus la multiplicité et l'instabilité des partis centristes, et le seuil très faible pour rentrer à la Chambre (1%). Si il était relevé à 5%, déjà une grande partie des problèmes s'envoleraient.

La réforme électorale de 2005 met fin au Mattarellum (scrutin mixte et majoritaire à 75%) pour réintroduire un système de proportionnelle intégrale (certes avec une prime pour la majorité).

Sans scrutin proportionnel, le gouvernement n'aurait pas été contraint à former des coalitions incertaines, et le scrutin majoritaire corrige naturellement les effets néfastes du multipartisme excessif.

De plus, il est absurde d'élire 2 chambres en même temps, avec des pouvoirs identiques, pour la même durée de mandat (5 ans) et donner aux deux la possibilité de censurer le gouvernement (bicamérisme paritaire).

Général Warren A. WALKEN a écrit:

le scrutin majoritaire corrige naturellement les effets néfastes du multipartisme excessif.

Il les élimine même complètement pour être plus précis.

C'est vrai, mais la stabilité politique est à ce prix.

Citation :

De plus, il est absurde d'élire 2 chambres en même temps, avec des pouvoirs identiques, pour la même durée de mandat (5 ans) et donner aux deux la possibilité de censurer le gouvernement (bicamérisme paritaire).

Oui car finalement le Senat a fait tomber beaucoup + de gouvernements que la Chambre.

Le probleme vient aussi de la gauche en elle meme.Il etait previsible qu'une coalition allant de l'extreme gauche au centre catholique ne puisse gouverner ensemble.Cela demontre que lorsque la gauche reformiste n'est pas assez puissante en elle meme, elle prend le risque d'etre l'otage des radicaux ou des petits partis.

Le scrutin proportionnel n'est pas forcement un probleme dans un pays où 2 partis dominent nettement (Espagne) ou dans ceux avec une culture de compromis (Pays Bas, Allemagne) permettant eventuellement des coalitions sociaux democrates/liberaux/conservateurs suivant les cas si il n'y a pas de majorité de gauche ou de droite en excluant toujours les extremistes. Mais avec une gauche italienne allant jusqu'aux neo marxistes et une droite italienne comptant dans ses rangs d'anciens fascistes, la vie politique italienne n'est tout simplement pas d'une grande maturité sans meme parler du mode de scrutin.

Citation :

Je suis d'accord avec toi Josh... Mais je pense que l’Italie a besoin de stabilité et le retour de Berlusconi au gouvernement est l’unique garantie de stabilité pour les prochaines années.

Il est toujours mieux que Prodi.. je le hais celui-là !.. ^^

Franchement j'aimais bien Prodi.Ce sont certains partis et dirigeants de sa coalition qui me plaisaient moins.Je suis persuadé que Prodi est un homme competent mais il etait impossible de reformer le pays en etant toujours sous la menace des petits partis puisque deux voix de moins au Senat entrainait sa chute.

Pour ce qui est de Berlusconi...no comment.Je suis persuadé que la droite italienne gagnerait à se trouver un leader + credible et + honnete.Cela dit, si celui qui doit lui succeder est Fini, ca sera pas mieux.

Josh McGarry a écrit:

Le scrutin proportionnel n'est pas forcement un probleme dans un pays où 2 partis dominent nettement (Espagne) ou dans ceux avec une culture de compromis (Pays Bas, Allemagne) permettant eventuellement des coalitions sociaux democrates/liberaux/conservateurs suivant les cas si il n'y a pas de majorité de gauche ou de droite en excluant toujours les extremistes.

En Allemagne c'est pas un scrutin proportionnel pur... C'est un proportionnel a finalité majoritaire, mais c'est complexe...
Je crois qu'en Espagne c'est aussi majoritaire, mais avec plusieurs sièges par circonscription.

Mais là on s'éloigne...

Citation :

En Allemagne c'est pas un scrutin proportionnel pur... C'est un proportionnel a finalité majoritaire, mais c'est complexe...
Je crois qu'en Espagne c'est aussi majoritaire, mais avec plusieurs sièges par circonscription.

Mais là on s'éloigne...

Oui en Allemagne c'est un scrutin mixte mais de fait, la proportionnelle joue un + grand role.Mais l'avantage c'est que le seuil d'entrée au Bundestag est assez elevé (5%) ce qui exclut les petits partis et favorise donc l'emergence d'une majorité (enfin en general lol)

Pour l'Espagne, il me semble que c'est un scrutin proportionnel au sein de chaque circonscription, un peu comme les europeennes en France.A verifier.

Josh McGarry a écrit:

Pour l'Espagne, il me semble que c'est un scrutin proportionnel au sein de chaque circonscription, un peu comme les europeennes en France.A verifier.

Le truc c'est que si c'est de la proportionnelle par circonscriptions avec 2 sièges par circonscriptions, ça revient au même non ?
Bon, je laisse le candidat démocrate chercher ça, il faut qu'il se fasse des petites fiches pour chaque pays en prévision des débats

Je doute que l'on evoque le systeme politique espagnol dans nos debats mais bon..sait on jamais lol ^^

Apres verification, c'est bien à la proportionnelle par circonscription avec 3 sieges pour la + petite province (Soria) et 35 pour la + grande (Madrid).

James B. Lewis a écrit:

D’ailleurs, un possible ticket avec le conservateur chrétien Mike Huckabee (qui, lui aussi, s’est très bien sorti du "Super-mardi") semble désormais envisageable.

Effectivement, la présence de Mike Huckabee sur le ticket républicain devient de plus en plus nécessaire pour rassurer l'électorat le plus conservateur. Cependant, s'il rassure la droite religieuse, l'ex-gouverneur de l'Arkansas ne suscite guère d'enthousiasme chez les conservateurs fiscaux et dans le monde des affaires.

Je pense que les Conservateurs se rangeront de toute façon derriere McCain, il n'a pas besoin de prendre Huckabee. En tout cas je votrais McCain si j'etais americain, le candidat n'est pas conservateur ce n'est pas la mer à boire apres tout. Nous avons eu notre conservateur pendant 8 ans, 8 ans de bonheur et comme les "moderés" ont votés pour Bush, je pense que les conservateurs leur renveront l'ascenseur.

Non seulement Huck pourrait poser problèmes aux milieu d'affaires mais aussi aux indépendants ...

Moi aussi, j'espère voir McCain élu Président. Je lui apporte tout mon soutien.

Quand on voit qui se trouve en face de Mc Cain, c'est pas difficile

C'est lui les frites ? Je me suis toujours posé la question !

Non

McCain Foods Limited, fondée en 1957, est une entreprise canadienne spécialisée dans la transformation et la distribution de produits alimentaires. Elle est surtout connue en tant que productrice de frites.

Elle est fondée en 1957 par deux frères, Harrison et Wallace McCain à Florenceville au Nouveau-Brunswick.

Jimmy Herbert Wesson a écrit:

Quand on voit qui se trouve en face de Mc Cain, c'est pas difficile

C'est lui les frites ? Je me suis toujours posé la question !

On confond aussi John McCain avec John McClane

Moi aussi je pense également que McCain va gagner les primaires républicains (bon ça c'est pas trés difficile à voir); mais je pense également qu'il va gagner lors de l'éléctions de Novembre.
En tout cas je lui apporte mon soutien, j'ésper ne pas regrette les 8 belles années que les Etats-Unis viennent de passées.
Par contre comme vice-président je pense que sa va se jouer entre Jeb Bush, Huckabee, et pourquoi le retour de Mitt Romney ?